DOC 01 - Exposés sur la mythologie |
BibliographieVous disposez au C.D.I de quatre manuels très complets qui vous permettront de réaliser sans difficulté vos exposés. Leur consultation est préférable à celle des encyclopédies électroniques qui simplifient le travail de recherche mais fournissent des informations très générales et souvent simplifées (Encarta).
Les documents reproduits ici en hypertexte sont des extraits simplement copiés-collés des encyclopédies ®Encarta et ®Universalis que vous trouverez aussi au C.D.I. |
Gérer le "stress" par une bonne préparationPréparer : le travail de recherche, au C.D.I. Tout doit être clair pour le conférencier. Aucune difficulté ne doit subsister. Vocabulaire élucidé, cartes géographiques, plans, schémas, graphiques, dates, noms propres à relever et à avoir à sa disposition. Classer : faire un plan, trouver l'ordre des thèmes, les questions à aborder pour traiter le sujet le plus complètement possible. S'entraîner : If faudra trouver un auditoire restreint et peu indulgent et essayer sur celui-ci son exposé avant de le présenter à la classe. Un exposé ne doit pas être lu, donc ne garder que le plan sous les yeux. Il doit tenir dans un temps limité, donc chronométrer chaque partie. Il doit intéresser l'auditoire donc, il faudra veiller à conserver le contact visuel avec le public, à varier la présentation : ton de la voix, gestes, utilisation du tableau ou de photocopies (qui doivent être complémentaires du discours oral, sans détourner l'attention !) Présenter : le public est amical, et même positivement disposé avant l'exposé. Il doit le rester pendant celui-ci. Un public se désintéresse toujours quand on ne lui parle pas personnellement ou quand il n'arrive pas à comprendre. Sinon, l'émotion, le trac, la timidité jouent plutôt en faveur de celui qui présente son exposé, s'il le fait avec de la bonne volonté. L'élève qui parle n'est pas un professionnel de la prise de parole, et ses camarades le savent. Les premiers mots donnent souvent le ton : il faudra donc surtout bien commencer, voire apprendre par cour la première phrase. Les dix ou quinze minutes seront ensuite vite passées. Répondre : Les questions du public, après l'exposé, ne sont pas sensées être des pièges. Elles servent juste à préciser les points laissés obscurs. Il faudra y répondre sans réticence, avec complaisance, mais sans vanité. Il s'agit toujours d'informer, et non d'écraser les autres sous le poids de ses connaissances. Dans le cas où la réponse n'est pas juste ou est incomplète, le professeur est là pour la rectifier. Et l'aveu "je ne sais pas" n'est pas forcément pénalisant : personne ne sait tout ! |
Rappel de la règle de présentationL'exposé dure dix minutes en tout et pour tout. Tous les élèves du groupe ont la même note quelle que soit soit la participation effective de chaque membre. Il est interdit de lire ses notes. Le plan de l'exposé peut être indiqué au tableau. Des documents peuvent être passés aux élèves, mais il faut éviter de détourner par la même occasion leur attention du discours fait au tableau... Nous attendons de votre exposé de la clarté et de la simplicité : vous devez savoir ce dont vous parlez et le faire comprendre aux autres, sans mots compliqués. |
Sujets |
Hercule et ses douze travauxHerculedans la mythologie romaine, demi-dieu et héros célèbre par sa force, son courage et ses nombreux exploits légendaires. Hercule est le nom latinisé du héros grec Héraclès («la gloire d’Héra»). D’abord prénommé Alcide, il était le fils du dieu Zeus et d’Alcmène, épouse du général thébain Amphitryon. Héra, l’épouse de Zeus, ivre de jalousie, était déterminée à tuer les rejetons de son époux infidèle. C’est pourquoi, peu de temps après la naissance d’Hercule, elle envoya deux grands serpents pour le supprimer. Elle échoua, car Hercule, bien qu’il ne fût qu’un bébé, étrangla les serpents. Devenu un jeune homme, il tua le lion de Cithéron à mains nues; en guise de trophée, il décida de porter désormais la peau du lion sur ses épaules, et sa tête comme casque. Par la suite, le jeune héros multiplia les exploits dans les domaines les plus variés; il remporta notamment une écrasante victoire contre le roi voisin Orchomène, qui exigeait de Thèbes un tribut contraignant. En récompense de cet exploit guerrier, on lui accorda la main de la princesse de Thèbes, Mégara, dont il eut trois (ou huit) fils. Mais Héra, toujours impitoyable, tant était grande sa haine à l’égard d’Hercule, lui infligea une soudaine crise de folie, au cours de laquelle il tua sa femme et ses enfants. Saisi d’horreur et de remords lorsqu’il eut réalisé son acte, Hercule fut tenté de se donner la mort, mais l’oracle de Delphes lui révéla qu’il pouvait et devait se purifier de son crime en se mettant au service et à la merci de son cousin Eurysthée, roi de Mycènes. C’est Eurysthée qui, sur les instances d’Héra, imagina en guise de châtiment de confier à Hercule douze tâches particulièrement difficiles, les célèbres «travaux d’Hercule».
Les douze travauxLa première tâche dont Hercule fut chargé consistait à tuer le lion de Némée, une bête féroce que nulle arme ne pouvait blesser. Hercule assomma tout d’abord le lion avec sa massue, puis il l’étrangla. Il dut ensuite tuer l’Hydre, qui vivait dans un marécage près de Lerne. Ce monstre possédait neuf têtes, dont l’une était immortelle et, lorsque l’une des autres têtes était coupée, une nouvelle tête poussait à sa place. Hercule choisit de brûler à l’aide d’une torche les huit têtes mortelles, de façon à les empêcher de repousser. Quant à la tête immortelle, il l’écrasa sous un rocher. La bête morte, il trempa ses flèches dans son sang afin de les empoisonner. Pour surmonter la troisième épreuve, Hercule devait capturer un grand sanglier dont la tanière se trouvait sur le mont Érymanthe. La tâche suivante consistait à capturer vivante la biche de Cérynie, aux cornes d’or et aux sabots de bronze, animal sacré d’Artémis, la déesse de la Chasse. Aidé par Athéna, Hercule dut par la suite chasser une immense nuée d’oiseaux mangeurs d’hommes, pourvus de becs, de serres et d’ailes de bronze, qui vivaient près du lac Stymphale. Puis il nettoya en un seul jour les ordures qu’avaient accumulées pendant trente ans les milliers de têtes de bétail que contenaient les écuries d’Augias. Pour ce faire, il détourna le cours de deux rivières, et leur fit traverser les écuries. Pour s’acquitter de sa septième tâche, Hercule dut ramener à Eurysthée un taureau furieux que Poséidon, dieu de la Mer, avait envoyé pour terroriser la Crète. Il ramena ensuite à Mycènes les juments mangeuses d’hommes de Diomède, roi de Thrace. Hippolyte, reine des Amazones, était toute disposée à aider Hercule dans sa neuvième mission : rapporter à la fille d’Eurysthée la ceinture qu’elle portait autour de la taille. Mais, comme Hippolyte allait donner sa ceinture à Hercule, Héra parvint à faire croire aux Amazones que le héros essayait d’enlever leur reine. Hercule tua Hippolyte en pensant qu’elle était responsable de l’attaque qu’il subissait, et réussit à s’échapper en emportant la ceinture. Plus tard, comme il faisait route vers l’île d’Érythie pour s’emparer des bœufs du monstre à trois têtes Géryon, Hercule planta deux grands rochers dressés (les rochers de Gibraltar et de Ceuta, de part et d’autre du détroit de Gibraltar) en guise de commémoration de son voyage. À peine avait-il rapporté les bœufs, qu’on l’envoya chercher les pommes d’or des Hespérides. Hercule, ignorant où se trouvaient les pommes, demanda peut-être l’aide d’Atlas, le père des Hespérides. Atlas consentit à l’aider, à la condition qu’Hercule soutînt à sa place le monde sur ses épaules, pendant que lui, Atlas, irait chercher les pommes. Le vieillard n’avait ensuite guère envie de reprendre son fardeau, mais Hercule l’amena par ruse à le reprendre. Le douzième travail d’Hercule, et le plus difficile, fut de ramener du monde souterrain Cerbère, le chien à trois têtes. Hadès, dieu des Morts, donna à Hercule la permission d’emmener la bête, s’il y parvenait sans utiliser aucune arme. Hercule captura Cerbère, l’amena à Mycènes, puis le rendit à Hadès. Mort du HérosAprès ces douze travaux, Hercule continua ses exploits, dont certains sont très célèbres. La légende dit qu’il épousa Déjanire, gagnée à son rival Antée, fils de Poséidon. Un jour, le centaure Nessos attaqua Déjanire pour la violer : Hercule le blessa avec une des flèches empoisonnées par le sang de l’Hydre. Malheureusement, le centaure mourant conseilla à Déjanire de prendre un peu de ce sang : c’était, lui dit-il, un puissant philtre d’amour. En réalité, il s’agissait d’un poison. Déjanire le conserva précieusement et, lorsqu’elle crut qu’Hercule était tombé amoureux de la princesse Iole, elle fit porter à son époux une tunique qu’elle avait trempée dans ce sang. À peine l’eut-il revêtue, qu’Hercule ressentit la brûlure du poison, si intense qu’il préféra mettre fin à la douleur en se jetant dans les flammes d’un bûcher funéraire. Après sa mort, les dieux l’emportèrent sur l’Olympe et lui donnèrent comme épouse Hébé, déesse de la Jeunesse. Les Grecs rendaient un culte à Hercule à la fois en tant que dieu et en tant que héros mortel. On le représente habituellement sous les traits d’un homme musclé, à la carrure puissante, revêtu d’une peau de lion et portant une massue.
Résumé des douze travaux d'HerculeLe lion de NéméeMonstre envoyé par Héra à Némée (en Argos). Étouffe la bête avant de se revêtir de sa peau et de se coiffer de sa tête.L’hydre de LerneMonstre à neuf têtes vivant dans les marais près de Lerne. Libère les habitants d’Argos de l’hydre qu’il décapite tête par tête.Le sanglier d’ÉrymantheMonstre vivant sur le mont d’Érymanthe (en Arcadie). Capture vivant le sanglier.La biche de CérynieBiche aux cornes d’or et aux pieds d’airain, animal sacré aux yeux d’Artémis. Chasse, durant une année, la biche qu’il capture vivante.Les oiseaux du lac StymphaleMonstres volants mangeurs d’hommes vivant près du lac Stymphale (en Arcadie). Tue à l’arc plusieurs monstres volants et chasse ceux qui restent.Les écuries d’AugiasStalles non nettoyées depuis trente ans. Dévie les fleuves Alphée et Pénée pour nettoyer, en une journée, les écuries des 3 000 bêtes d’Augias.Le taureau de CrèteMonstre marin, probablement le taureau dont tombe amoureuse Pasiphaé. Dompte le taureau envoyé par Poséidon.Les juments de DiomèdeAnimaux se nourrissant de chair humaine. Tue le roi de Thrace, Diomède, et ramène le troupeau à Mycènes.La ceinture d’EurysthéeCeinture offerte par Arès à sa fille, Hippolyte, et convoitée par celle d’Eurysthée. Rapporte à Eurysthée la ceinture de la reine des Amazones, après avoir vaincu les guerrières.Les bœufs de GéryonBétail du monstre à trois têtes. Tue Géryon et prend son troupeau.Les pommes d’or des HespéridesFruits du jardin gardé par les Hespérides et le géant Atlas. S’empare des pommes d’or obtenues par la ruse.Le CerbèreChien à trois têtes, gardien du royaume des morts. Ramène Cerbère à Mycènes puis lui rend sa liberté; en profite pour libérer Thésée, prisonnier d’Hadès. |
Jason et les Argonautes |
Argonautes, dans la mythologie grecque,
groupe de héros qui s'embarquèrent sur le navire Argo à la recherche
de la Toison d'or. Le chef de l'expédition
était Jason, fils d'Éson, roi de Iolcos
en Thessalie. Éson fut déposé
par son demi-frère Pélias, qui chercha à empêcher
Jason de reprendre le trône. Pour arriver à ses fins,
il persuada Jason de partir à la recherche périlleuse
de la Toison d'or, qui était détenue par Aeétês,
roi de Colchide, région située à l'est du Pont-Euxin
(ancien nom de la mer Noire). Jason
rassembla les cinquante jeunes Grecs les plus valeureux pour l'accompagner
dans son voyage. Parmi les plus célèbres se trouvaient Hercule, Orphée,
Castor et Pollux, ainsi que Pélée. Cadmos, dans la mythologie grecque, prince
phénicien fondateur de la ville de Thèbes.
Sa soeur Europe ayant été enlevée par Zeus,
le père de Cadmos lui enjoignit d'aller la rechercher et de ne
revenir que s'il la retrouvait. Cadmos consulta l'oracle
de Delphes; celui-ci lui conseilla d'abandonner cette vaine
recherche, de suivre une génisse et de fonder une ville à l'endroit où
elle s'arrêterait.
Colchide, ancien pays sur le littoral oriental de la mer Noire, au sud du Caucase, faisant partie aujourd'hui de la république de Géorgie. La Colchide demeura indépendante jusqu'aux environs de 100 av.J.-C., période à laquelle elle fut conquise par MithridateVI Eupator, roi du Pont. Dans la mythologie grecque, la Colchide était la patrie de la princesse Médée et le sanctuaire de la Toison d'or recherchée par Jason et ses Argonautes.
Jason, dans la mythologie grecque, fils d'Éson, roi de Grèce. Détrôné par son demi-frère Pélias, Jason fut élevé par le centaure Chiron. Devenu adulte, Jason revint en Grèce pour y réclamer son royaume. Pélias accepta sa demande à condition qu'il retrouvât la Toison d'or, propriété légitime de leur famille. Jason rassembla alors une équipe de jeunes hommes héroïques et embarqua avec eux sur le navire Argo. Au terme d'un périlleux voyage, les Argonautes arrivèrent en Colchide, où la Toison d'or était gardée par le roi Aitès. Ce dernier accepta de rendre la Toison d'or à condition que Jason parvienne à passer le joug à deux taureaux crachant du feu et à semer les dents du dragon que Cadmos, fondateur de Thèbes, avait tué. De ces dents devaient surgir des hommes armés qui ne manqueraient pas d'assaillir Jason. Celui-ci triompha de ces épreuves grâce aux sortilèges de Médée, la fille d'Aitès. S'étant mariés, Jason et Médée revinrent en Grèce et rapportèrent la Toison d'or à Pélias. Pendant leur absence, ce dernier avait poussé Éson, le père de Jason, à se tuer, et sa mère était morte de chagrin. Médée aida Jason à venger la mort de ses parents en dupant les filles de Pélias, qui tuèrent leur père. Jason et Médée se rendirent ensuite à Corinthe, où ils eurent deux fils. Au bout de quelques années cependant, Jason répudia Médée pour la fille de Créon, suscitant la terrible vengeance de Médée.
Médée, dans la mythologie grecque, magicienne célèbre pour ses crimes. Fille d'Aitès, roi de Colchide, elle tomba amoureuse de Jason qui était à la tête des Argonautes, et l'aida à reconquérir la Toison d'or, puis s'enfuit avec lui en bateau. Pour échapper à la poursuite engagée par son père, elle tua son propre frère et sema ses restes dans la mer: Aitès s'attardant à les recueillir ne put rattraper Médée et Jason. Arrivés en Grèce, ils découvrirent que Pélias, l'oncle de Jason, avait tué ses parents. Pour venger leur mort, Jason demanda l'aide de Médée. Celle-ci, ayant assuré les filles de Pélias qu'elle pouvait faire rajeunir leur vieux père, découpa un mouton en morceaux qu'elle fit bouillir dans une marmite et, après avoir prononcé une formule magique, en fit sortir un agneau. Convaincues, les filles de Pélias firent de même avec leur père, mais Médée se garda de prononcer la moindre formule magique. Jason et Médée s'enfuirent alors à Corinthe, où ils eurent deux fils et vécurent heureux jusqu'au jour où Jason tomba amoureux de la fille de Créon. Furieuse, Médée tua sa rivale en lui envoyant une robe empoisonnée et, craignant que Créon ne cherchât à venger la mort de sa fille en torturant ses fils, les égorgea elle-même. Arrivée à Athènes, elle y épousa Égée. Ayant apprit que celui-ci était, sans le savoir, le père de Thésée nouvellement arrivé à Athènes, elle conspira avec Égée la mort du jeune héros, de crainte de perdre son influence sur le roi. Mais Thésée renversa la coupe empoisonnée que Médée lui destinait et se fit reconnaître de son père. Bannie, Médée s'enfuit en Colchide pour échapper à la colère d'Égée.
Pélias, dans la mythologie grecque, fils de Poséidon. Pélias usurpa le trône de Iolcos en renversant son demi-frère Éson. Il envoya Jason, fils d'Éson et héritier légitime du trône, chercher la Toison d'or en Colchide, en espérant qu'il n'en reviendrait jamais. Mais Jason réussit avec l'aide de la magicienne Médée. Revenu avec Médée et la Toison, Jason découvrit que Pélias avait poussé Éson au suicide. Pour se venger, Jason eut recours aux dons magiques de Médée. Celle-ci s'arrangea pour que les filles de Pélias le coupent en morceaux et le fasse bouillir dans l'espoir de lui redonner sa jeunesse.
Toison d'or, dans la mythologie grecque,
toison précieuse du bélier ailé Chrysomallus,
appartenant au roi de Colchide et convoitée par
Jason.
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Les sept merveilles du mondeLes Sept Merveilles du Monde, , œuvres que les Grecs et les Romains considéraient comme les réalisations artistiques et architecturales les plus parfaites de l'Antiquité. 1. La pyramide de Khéopsconstruite à Gizeh en Égypte sous la IVe dynastie (v. 2800 av. J.-C.), constitue la première et la plus ancienne des Sept Merveilles du monde. Appelée Akouit ("la lumineuse" ou "la brillante") par les Anciens, elle était célèbre pour la pureté de ses proportions géométriques. Pyramides (architecture), constructions nommées d'après leur forme et édifiées principalement en Égypte ancienne. La pyramide égyptienne, "demeure d'éternité" du pharaon, recouvrait ou contenait son caveau et différentes salles, parfois décorées; elle faisait partie d'un ensemble qui regroupait des installations pour le culte et les sépultures des reines et des nobles. Les grandes pyramides caractérisent l'Ancien Empire (2600-2180 av. J.-C. environ); la première est celle de Djoser (IIIe dynastie; v. 2660 av. J.-C.) à Saqqarah, en forme de massif à degrés. À partir du roi Snéfrou (IVe dynastie; v. 2600 av. J.-C.), un revêtement cache les degrés. La première pyramide lisse, dite rhomboïdale, présente un changement d'inclinaison à mi-hauteur. Celle de Khéops mesurait 147 m de haut et 227 m de côté, et mérita de figurer parmi les Sept Merveilles du monde. Elle se dresse à Gizeh avec celles de Khéphren et Mykérinos, et de petites pyramides de reines, alors exceptionnelles. 2. Les jardins suspendus de Babylonevraisemblablement construits sous le règne de Nabuchodonosor II, pour son épouse Amyitis, vers 600 av. J.-C., étaient un gigantesque ensemble de collines de jardins et de terrasses. La topographie de Babylone est surtout connue par les niveaux d'occupation néobabyloniens mis au jour par Robert Koldewey en 1899, et d'autres archéologues allemands. À l'époque, l'Euphrate divisait la ville en deux parties inégales : sur la rive orientale se dressait la vieille ville, où se trouvaient la plupart des palais et des temples; la nouvelle ville s'étendait sur la rive ouest. Sur une hauteur proche du centre se dressait l'Esagil, le temple de Marduk; juste au nord de celui-ci s'érigeait la ziggourat Etemenanki, un édifice haut de sept étages qui inspira le mythe de la tour de Babel. Dans la partie nord-ouest de la vieille ville, les archéologues ont découvert un ensemble de palais et de fortifications parmi lesquels ils pensent pouvoir identifier les fondations des célèbres jardins suspendus. Construits par Nabuchodonosor pour sa femme, une Mède, ces jardins étaient considérés par les Anciens comme l'une des sept merveilles du monde. Près de là, les briques émaillées de la porte d'Ishtar exhibent leurs lions et leurs dragons hauts en couleur. Par cette porte passait le chemin de procession que suivaient les autorités religieuses et politiques lors des cérémonies du Nouvel An. Neuf autres grandes portes perçaient la massive enceinte de fortification intérieure, s'ouvrant sur les routes des principales colonies de l'Empire babylonien. 3. La statue de Zeus olympien(milieu du Ve siècle av. J.-C.), de 12 m de haut et sculptée en or et en ivoire par Phidias, était l'élément central du temple de Zeus à Olympie, en Grèce. Phidias (v. 490 av. J.-C.), sculpteur grec, tenu pour le créateur du classicisme. Né en Attique, Phidias fut également architecte et peintre. Aucune de ses réalisations n'étant parvenue jusqu'à nous, son œuvre n'est guère connue que par les textes anciens et quelques copies fragmentaires. Parmi ses premières sculptures se trouve une statue en or et ivoire (chryséléphantine) d'Athéna, réalisée pour la ville de Pellène, et un grand bronze représentant les héros nationaux, au centre desquels figurait le général Miltiades. Sa colossale statue de Zeus, père des dieux, réalisée vers 450 av. J.-C. pour le temple d'Olympie, fut considérée par les Anciens comme l'une des Sept Merveilles du monde. Périclès, gouverneur d'Athènes, lui commanda des statues destinées à la cité et le nomma responsable des travaux publics. Phidias dirigea ainsi la construction du Propylée, l'entrée monumentale de l'Acropole. À partir de 447 av. J.-C., il dirigea également les travaux du Parthénon et réalisa, entre autres, une statue en or et en ivoire, haute d'environ 12 m, d'Athéna, déesse de la Sagesse et protectrice d'Athènes, destinée à la cella du temple. En butte à de multiples jalousies, Phidias acheva sa carrière vers 432 av. J.-C. : selon plusieurs versions, d'ailleurs controversées, il fut accusé par les ennemis de Périclès d'avoir détourné l'or réservé à la statue d'Athéna, puis d'impiété pour avoir placé son portrait et celui de Périclès sur le bouclier de la déesse. Les critiques anciens et modernes s'accordent à faire de Phidias, à l'instar du dramaturge grec Sophocle en littérature, le créateur du style classique, où les formes devaient reproduire la beauté idéale et révéler les valeurs éternelles plutôt que le transitoire et le personnel. L'œuvre de Phidias en fut la plus parfaite expression et eut une influence considérable sur l'art de son temps, tant de son vivant que par l'intermédiaire de ses élèves, parmi lesquels Agoracrite et Alcamène. 4. Le temple d'Artémis à Éphèseen Asie Mineure (commencé vers 560 av. J.-C. et dont la construction dura cent vingt ans), célèbre pour sa taille imposante et la richesse de son décor, fut incendié en 356 av. J.-C. par un habitant de la ville, Érostrate, qui voulait ainsi immortaliser son nom. Reconstruit, l'édifice fut détruit par les Goths vers 262 apr. J.-C. Artémis, dans la mythologie grecque, une des grandes déesses correspondant à la déesse romaine Diane. Elle était la fille de Zeus et de Léto, sœur jumelle du dieu Apollon. Elle était la grande chasseresse parmi les dieux, déesse de la Chasse et des animaux sauvages, notamment des ours. Artémis était aussi la déesse de l'Accouchement, de la Nature et des Moissons. Comme déesse de la Lune, on la confondait avec les déesses Séléné et Hécate. Bien que traditionnellement amie et protectrice des jeunes, particulièrement des jeunes femmes, Artémis empêcha les Grecs de s'embarquer pour Troie pendant la guerre de Troie jusqu'à ce qu'ils lui aient sacrifié une jeune vierge. Selon certaines versions, elle secourut la victime, Iphigénie, juste avant le sacrifice. Comme Apollon, Artémis était armée d'un arc et de flèches avec lesquels elle punissait les mortels qui l'avaient irritée. Dans d'autres légendes, elle est remerciée pour avoir procuré une mort douce et rapide aux femmes qui mouraient pendant l'accouchement. Éphèse, l'une des douze cités d'Ionie, près de l'actuelle Izmir, en Turquie. Port important à l'embouchure du Caïstre (l'actuel Kuçuk Menderes), il servait de point de départ aux routes commerciales vers l'Asie Mineure. La cité était connue dans l'Antiquité pour ses sanctuaires, dont le plus célèbre était le temple de la déesse Artémis, l'une des Sept Merveilles du monde antique. La cité fut également un des premiers centres du christianisme, et son plus grand monument chrétien fut l'église Saint-Jean-l'Évangéliste (IVe siècle), que Justinien Ier fit reconstruire au début du VIe siècle. 5. Le mausolée d'Halicarnasse(353 av. J.-C.) était une tombe monumentale en marbre, décorée par les plus grands sculpteurs de l'époque, pour le roi Mausole de Carie en Asie Mineure; il n'en reste que quelques ruines. Halicarnasse, cité antique dans le golfe de Cos, en Carie, aujourd'hui le golfe de Kerme, dans le sud-ouest de la Turquie. La ville fut fondée par les Doriens et conquise par les Perses au Ve siècle av. J.-C. Plus tard, après s'être libérée de la tutelle perse, la cité devint la capitale de la province indépendante de la Carie, ainsi que celle des rois de Carie, dont le plus célèbre fut Mausole (v. 376-v. 353 av. J.-C.). Son tombeau, appelé le Mausolée, compte parmi les Sept merveilles du monde. Les historiens grecs Hérodote et Denys d'Halicarnasse sont originaires de cette ville. La cité fut prise et détruite en 334 av. J.-C. par Alexandre le Grand. En 1408 apr. J.-C., Halicarnasse fut fortifiée par les chevaliers hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, qui l'appelèrent Petronion en l'honneur de Saint-Pierre. Les ruines de leur château et de l'antique cité subsistent dans la ville actuelle de Bodrum. 6. Le colosse de Rhodesstatue en bronze de 30 m, représentant Hélios (dieu grec du Soleil), fut érigée vers 280 av. J.-C. pour protéger l'entrée du port de Rhodes. Elle fut détruite par un tremblement de terre une cinquantaine d'années plus tard. La prospérité et le pouvoir politique de Rhodes furent à leur apogée au IIIe et au IIe siècle av. J.-C. La cité devint un centre culturel renommé pour son école de rhétorique (voir Apollonios de Rhodes), et particulièrement célèbre pour la sculpture et l'art pictural. Rhodes atteignit son apogée dans ce domaine avec les peintures de Protogénès (au IVe siècle av. J.-C.) et avec les sculptures de Charès (au IIIe siècle av. J.-C.), auteur du célèbre Colosse (vers 280 av. J.-C.). Au Ier siècle av. J.-C., les sculpteurs de Rhodes terminèrent la célèbre statue du Laocoon. Rhodes fut une fervente alliée de Rome pendant cette période. En 48 av. J.-C., la cité aida Jules César à combattre Pompée, général et homme politique romain, et le sénat romain. Un autre général romain, Cassius, un des assassins de César, envahit Rhodes en 42 av. J.-C. Il massacra les alliés de César, s'empara des trésors de la ville et rasa les temples. Cette bataille brisa le pouvoir de Rhodes, mais la cité maintint encore longtemps son prestige comme siège de la connaissance. 7. Le phare d'Alexandrie(v. 280 av. J.-C.), construit sur une île voisine d'Alexandrie, en Égypte, était une tour de 134 m au sommet de laquelle on faisait brûler des feux (l'ancêtre du phare); elle fut détruite au XIVe siècle par un tremblement de terre. La ville d'Alexandrie fut construite sur l'îlot de Pharos avant de s'étendre sur le littoral auquel elle est reliée par l'Heptastadion, un môle de 1 300 m de long. C'est là que s'élevait le légendaire phare en marbre blanc, une des Sept Merveilles du monde, détruit en 1302 lors d'un tremblement de terre. D'importantes fouilles ont été entreprises et des vestiges relatifs au phare et à un palais ayant appartenu aux Ptolémées ont été retrouvés dans le port. Alexandrie se caractérise par un plan en damier, d'inspiration européenne et qui diverge des plans traditionnels de la plupart des grandes villes d'Afrique du Nord. |
Les lieux mythologiques |
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Les âges de l'humanité |
Consulter le Dictionnaire des symboles (Gaston Bachelard) pour l'interprétation symbolique, psychanalytique, mythologique de ces quatre métaux. Âge d'or : âge mythique durant lequel l'homme vit parfaitement heureux. Époque de bonheur, de prospérité. Âge d'argent : Âge d'airain : Âge de fer : En relation avec l'âge d'or Utopie : Le mythe du bon sauvage de Jean-Jacques Rousseau |
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